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Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en France, les Maison des Jeunes se sont constituées et se structurent par réseau régional et national. Devenues Maison des Jeunes et de la Culture, elles se professionnalisent et s'organisent. Au cours des années 1960, le FONGEP est créé, ainsi que les premiers diplômes d'Etat pour le personnel d'animation. Cette évolution s'accompagne de controverse et de conflits. Certains mouvements, comme l'AREGES-MJC et l'UNIREG formeront la Confédération des MJC de France en 1994, par la signature de leur Déclaration des Principes à Toulouse.

« Qu’est-ce qu’une Maison pour tous ? C’est une maison ouverte à tout le monde : les enfants, les jeunes, les parents ; pas de ségrégation d’âge ou de race naturellement. Mais c’est aussi un centre social, une Maison de Jeunes et centre culturel qui constituent un bloc » (Levasseur Marthe, extrait du rapport moral de 1924, p.11, cité par Maurel, 1992, p.273).

Cette citation date d’il y a un siècle et pourtant elle reflète également les MJC d’aujourd’hui, qui, au-delà du développement culturel, intègrent une fonction de solidarité et d’animation générale de la population du territoire dans lequel elles sont installées, et à ce titre peuvent bénéficier de l’agrément centre social.

L’originalité des MJC tient dans ce degré institutionnel par ses liens avec l’Etat et les municipalités mais en gardant une autonomie par le statut associatif. L’essor des MJC vient d’une politique nationale, macropolitique (par Maurice Herzog). La FFMJC (Fédération Française des MJC) agit comme une administration parallèle entre les années 1960 et 1965. Au niveau local, on constate une absence de politique d’équipement (les MJC sont souvent des lieux délabrés, peu accueillants, ce qui conduira à la création, partout en France, des « Mille Club »). Le financement des postes d’animateurs est géré par les municipalités : les MJC se situent dans un interstice permettant de répondre aux besoins locaux des citoyens. Chaque MJC joue donc un rôle essentiel au niveau de la vie publique locale. Ses regroupements, aux échelons national, régional et départemental, permettent de se fédérer, recenser les besoins auprès d’autres échelons étatiques, afin de favoriser une politique commune.

 

 

En ce sens, le rôle de l’ADMJC est indispensable afin de :

-Porter une expertise citoyenne et territoriale afin de contribuer à la création de politiques publiques, sociales et culturelles, en adéquation avec les aspirations des populations,
-Recenser les savoirs et les actions des MJC aux échelons régionaux et nationaux, afin d’opérer à un aller-retour permanent et effectif,
-Favoriser la coopération entre les MJC du territoire

 

Elle est rattachée à la Plateforme régionale des MJC en AuRa et à la Confédération des MJC de France.